samedi 25 mai 2013

My first yarn swap !


C'est pas nouveau, la mémère est un peu geek sur les bords... Fan d'internet de la première heure, j'ai pourtant mis un peu de temps avant de découvrir Reddit, mais je me suis bien rattrapée depuis^^

(Pour ceux qui ne connaitraient pas encore, un petit tour sur Wikipédia)

Reddit, donc, qui peuple désormais les moments creux de mon existence (surtout au boulot) et qui m'a permis de participer à mon premier swap de laine !


Au passage, merci AP pour le tuyau ;-)

Les reddit gift exchanges, un concept simple, basé sur l'enthousiasme, la générosité et la confiance au sein de la communauté des redditors. Des swaps de toute nature sont annoncés régulièrement sur le site, il suffit alors de s'inscrire, de remplir un petit questionnaire et de s'assurer d'avoir envoyé son paquet avant la date butoir. 

Comme les participants viennent du monde entier et que les frais postaux peuvent revenir cher, on a même l'option de n'échanger qu'avec des gens de son propre pays, mais c'est moins drôle, vous en conviendrez !

Bien sûr, il y a toujours des moutons noirs, et j'en ai fait les frais puisque je n'ai pas reçu de cadeau de mon "match". Mais les organisateurs ont pensé à tout avec le système des "rematch" pour lequel de généreux redditors proposent tout simplement d'envoyer un extra, sans attendre de contrepartie.

Au passage, si les swaps gourmands vous intéressent, sachez qu'il est aussi possible via reddit de participer à des snack exchanges. Affaire à suivre ;-)


Voilà ce que j'ai fait parvenir à mon match... jusqu'en Nouvelle-Zélande! La demoiselle, qui aime les cupcakes, avait demandé spécifiquement de l'acrylique et des couleurs funky.

Mission accomplished, n'est-ce pas?


De mon côté, j'ai finalement reçu 2 beaux échevaux de Malabrigo Twist coloris olive. En plein dans le mille, pour moi qui avait annoncé ma préférence pour les belles laines nobles et les couleurs naturelles...


... Même s'il faut avouer une petite pointe de déception de ne pas avoir eu ni petit mot personnalisé, ni goodies dans mon enveloppe.

Reste maintenant à décider du projet qui mettra le mieux en valeur ces beaux écheveaux. J'ai l'idée d'une belle écharpe moelleuse en forme de feuilles, mais je ne suis pas encore sûre du modèle.

Voici quelques-uns de mes finalistes :

1 - Falling Leaves chunky scarf


2 - Saroyan shawl
 

3 - Reversible Cabled Brioche Stitch scarf
 

4 - Spicer's Autumn Leaf scarf

5 - Backyard Leaves scarf
 

6 - Garden View shawlette



Qu'en pensez-vous? Avez-vous d'autres idées de modèles dans le même esprit à me proposer?

mardi 21 mai 2013

An epic hike in the ADK...

 

Voilà une randonnée dont je me souviendrai longtemps! Partis à 6h de Montréal, nous sommes rentrés à 2h du matin, après plus de 13h de marche...

Vous l'aurez compris, on s'est P*E*R*D*U*S ! 

C'est la première fois que ça m'arrivait, et je dois dire qu'en y ajoutant des conditions climatiques pas très agréables, ça n'est pas des plus rassurant. Fort heureusement le groupe était vraiment solidaire et la bonne humeur ne nous a pas quitté, et tout s'est bien terminé.


Au programme, 25 km sur le Dix Range, et 4 sommets: Macomb (1338m), East Dix (1227m), South Dix (1240m) et Hough (1344m). Déjà un beau petit défi en soi !

La journée débute tranquillement, le temps est moyen, mais c'est pas pire. La première partie du sentier prend les airs bucoliques d'une promenade de santé...



On prend notre temps, on observe les petites fleurs...



À chaque ridicule petit tas de neige fondue, on se fait la blague qu'il est peut-être temps de sortir nos microspikes^^


Le premier challenge se présente, on arrive à la base du slide de Macomb. Vise un peu le pierrier, Mom !


Au loin notre point de départ, Elk Lake. Et le temps qui se couvre...



 Photo by Gilbert



 Pfiou! Après l'effort, le réconfort...

* Les petites gâteries envoyées de France *


On est au sommet! Le premier d'une longue série...


Mais aucune visibilité, les nuages nous ont rattrapé et ne nous quitteront plus de la journée... On en profite néanmoins pour prendre une bonne pause déjeuner, chocolat noir et sambuca sont de sortie^^


On reprend la marche, et voilà que la pluie s'y met. Décidément, les éléments sont contre nous !


Après une descente et une remontée, South Dix est là !


 Encore plus de descentes et de remontées, les conditions empirent, mais qu'est-ce qu'on se marre!


 
 Photo by Jihane

On finit parfois sur les fesses (incroyable mais vrai, mon pantalon qui était complétement noir de boue à la fin de la journée est ressorti du lavage comme neuf ! Merci Décath' ;-)

 Photo by Jihane

Et on enchaîne les sommets, East Dix, Pough et Hough... "Et là, c'est le drame"... 

Non, pas vraiment, mais disons que les conditions ne sont pas idéales pour trouver les bifurcations, d'autant que le sentier sur lequel nous nous trouvons n'est pas marqué. Le balisage des sentiers étant déjà à la base un peu approximatif dans les ADK, je vous laisse imaginer ce qu'il en est quand on se lance dans un trail-less hike...
Du coup on s'est vite rendu compte qu'on avait raté le chemin du retour, et sans être sûrs de jusqu'où rebrousser chemin, nous avons préféré continuer en direction de Dix pour y rattraper le chemin balisé.

À quelques minutes seulement du sommet de Dix, nous avons avec soulagement retrouvé un yellow marker et commencé l'interminable descente qui nous ramènera aux voitures à 22h30, le temps de suivre les red markers en arrivant à Dix Lake, de perdre à nouveau le balisage au niveau d'un lean-to, et de franchir d’innombrables cours d'eau et marécages boueux et pleins de pierres, le tout sous une pluie battante.

Mais quelle journée, les amis! En tout cas, j'ai rarement été aussi heureuse de retrouver la voiture après une randonnée ;-)

lundi 13 mai 2013

Agriculture urbaine


On continue dans les thèmes bien de saison, en explorant cette fois les initiatives montréalaises en matière d'agriculture urbaine.

Les Promenades de Jane* ont été cette année encore l'occasion d'approfondir le sujet au cours d'une balade bien sympathique dans le Quartier Saint-Henri. 
On a eu la chance de suivre Éric Duchemin, autorité locale en la matière, dans les rues de l'ancien quartier industriel en plein renouveau.

* Encore une fois, je me rends compte que je n'avais pas fait de billet l'an dernier à cette occasion. À peine évoqué ici, j'avais pourtant bien apprécié cet événement en effectuant pas moins de 4 marches sur 2 jours !


On en profite donc pour arpenter quelques ruelles plus ou moins vertes jusqu'au bas de duplex de notre guide, et surtout le jardin attenant dont lui et sa famille profitent allégrement.

 

Le minou aussi est content ;-)



Le quartier est calme et coloré. Les prix restent attractifs et l'on comprend aisément pourquoi de plus en plus de jeunes familles s'y installent.


Direction ensuite un jardin communautaire. Pour un abonnement à la saison équivalent à une quinzaine de dollars, les montréalais qui le souhaitent (et arrivent à passer les listes d'attente parfois très longues) peuvent cultiver leurs propres légumes sur un petit lopin de terre. Le matériel commun est entreposé dans une cabane.
Ce jardin-ci a la particularité d'avoir été "décontaminé": construit sur d'anciennes décharges où ont été enfouies certaines substances pas très catholiques, le jardin n'a pas passé les tests sanitaires effectués par la ville. Afin de réduire les coûts de mise aux normes, on recouvre alors la terre d'une bâche spéciale, puis on surélève le terrain avec de la nouvelle terre saine.




Poursuivons notre pérégrination, direction un jardin collectif cette fois. Le site Agriculture Montréal, nous en explique le concept :
Un jardin collectif est composé d’une parcelle unique jardinée conjointement par un groupe de membres. Ces membres choisissent ensemble les espèces à cultiver. Ils se partagent le travail horticole et les récoltes. Le plus souvent, un animateur est présent pour dispenser de la formation et offrir du soutien au niveau du travail horticole et de la prise de décision collective.

On se rend compte encore une fois que les idées, tout comme l'espace, ne manquent pas à Montréal ! En arrivant dans la ville pour la première fois j'avais vraiment été surprise par le nombre de terrains vacants, et ce même au centre-ville. 

Saluons donc les initiatives citoyennes en matière d'agriculture urbaine, en souhaitant que le plus de terrains vagues possible puissent un jour nourrir les habitants, à défaut de voir pousser comme des champignons les controversés "condos" qui envahissent la ville.

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Les journées portes-ouvertes aux Fermes Lufa, m'ont quant à elles permis de découvrir une agriculture à la pointe de la technologie. 

Mohammed Hage a fondé en 2011 la première serre commerciale sur un toit au monde, et distribue depuis plus de 1700 paniers hebdomadaires aux quatre coins de la ville. Les paniers de base, disponibles à l'année longue, sont composés de tomates, aubergines, salades et jeunes pousses, piments et poivrons.


J'imagine que c'est en quelque sorte le futur de l'agriculture, mais j'avoue que voir des tomates pousser sur un carré de substrat dans une serre aseptisée c'est légèrement déprimant. 

Montréal, de par sa "nordicité" présente bien évidemment des caractéristiques climatiques qui rendent impossible les cultures en pleine terre toute l'année, et les serres sur toit présentent l'avantage de pouvoir palier ce manque de façon locale. Mais quid de la consommation énergétique? Du rythme naturel des saisons? Le goût des produits peut-il rivaliser avec celui des fruits et légumes mûris naturellement au soleil?


De plus, je ne peux m'empêcher de penser au message transmis par mon livre-préféré-de-tous-les-temps, Ravage de René Barjavel, quand j'apprends que tout ce qui peut l'être est automatisé, que les populations d'insectes sont contrôlées par I-pad (!), que des nutriments chimiques sont rajoutés à l'eau pour garantir le bon développement des produits... Bref, que l'on dépend plus que jamais de la fée électricité et des technologies modernes pour nourrir une poignée "d'élus".

 Rapid-asperge, anyone?


Le "sol" sur lequel poussent les plants de tomates géants,


Et les petites boites à insectes livrées chaque semaine pour contrôler l'équilibre entre auxiliaires et nuisibles dans la serre.


Dégustation du gaspacho de la mère de "Mo", délicieux, il est vrai !


Le panier moyen, 32 $. De quoi me faire encore une fois regretter les fameux paniers de mon Amap française, et ses légumes généreux cultivés "à l'ancienne" par l'amie Véro...