mardi 23 avril 2013

Rando à Killington


Pas encore le printemps, mais presque! C'est en effet sous un beau soleil que nous avons pu "affronter" le Mont Killington et ses 1291 mètres, second plus haut sommet du Vermont après le Mont Mansfield. Un temps clair et sec, mais bien frais tout de même, avec un bon -7 ressenti!

It's not really spring just yet, but we're almost there! This Sunday, we climbed Killington Peak (4241 feet), the second highest peak in Vermont after Mount Mansfield. A clear Spring day, but still quite cold (-7).


Sac sur le dos, bonnet sur la tête, et appareil photo chargé, nous voilà fin prêts à arpenter les sentiers, en laissant les raquettes dans le coffre, avec un plaisir non dissimulé!

Backpacks and hats on, camera fully charged, we are so ready to get on the trails, happily leaving our snowshoes behind!


On franchit plusieurs petits cours d'eau, à peine gonflés par la fonte des neiges,
We go across several little rivers, the melting snow barely impacting their flow, 




Peu à peu on prend de l'altitude, et les premiers névés apparaissent,
And little by little we go up, where the snow still remains,


Et l'eau prise par la glace dessine de jolies dentelles,
And the water is still sculpted by ice, like delicate lace,




Cette vue lointaine d'une cascade m'inspire un aparté... Le temps de sortir mon appareil photo, j'ai vu mes compagnons de marche disparaître au loin et j'ai dû presser le pas pour les rejoindre au pied de la montagne, un peu contrariée de ne pas pouvoir m'arrêter ça et là au gré du sentier.

Je réalise que nous n'avons pas tous les mêmes attentes en venant passer du temps dans la nature, mais je trouve toujours dommage d'avoir fait tant de route, et se presser de même pour rejoindre le sommet, avaler un sandwich en cinq minutes, et redescendre aussi vite rejoindre les voitures. 
Corrigez-moi si je me trompe, mais je n'avais jamais entendu parler de peak bagging avant de faire de la randonnée ici. Il me semble que c'est très nord-américain comme concept : "collectionner" le maximum de sommets dans un périmètre défini. On cumule donc les miles, on additionne les kilomètres, et le simple bonheur d'être dans la nature se perd un peu dans la compétition...

Ne vous méprenez pas, je suis très heureuse d'avoir déniché un groupe de randonneurs toujours prêts à partir les fins de semaine. Mais il doit y avoir un juste milieu. L'épicurienne en moi se retrouve frustrée, et d'autant plus quand le beau temps s'invite à fête. J'aurais tant aimé pouvoir profiter jusqu'à la dernière goutte du moindre rayon de soleil, faire une pause près de la rivière, m'approcher de la cascade que je n'ai pu qu'entrapercevoir de peur de trop ralentir le groupe, prendre le temps...

This view of a waterfall in the background inspired me this little side note... While I took a few pictures, the rest of the group kept on walking and I had to rush to catch up with them before we made the final ascent. I have to say I was a bit upset that I didn't have more time to stop and enjoy the views along the trail...

Now, I realize we don't all have the same expectations as regards to the time we spend in the nature, but I always find it disappointing that after spending so much time in the car, we rush to the top of the mountain, eat a sandwich in five minutes and go down just as quickly. Correct me if I'm wrong, but I had never heard about peak bagging before hiking here, and this concept seems very north american to me : to collect as many peaks as you can in a definite area. Miles add up, summits are checked one after another, but the simple pleasure of being outdoors seems to get somewhat lost in the competition...

Don't get me wrong, I'm really happy that I found such a motivated hiking group, but there has to be a middle ground. The epicurian in me feels frustrated, and even more so when the sun's out. I just wish we had taken more time to soak in the sun till the last drop, to pause next to the river, to get close to this waterfall I barely saw from the trail for fear of slowing down the group. If we had just taken our time...


Vite, vite, on rejoint donc les hauteurs, la neige se fait plus présente, il est temps de chausser les crampons,
Quick, quick, the higher we get, the more snow there is, time to put on our microspikes,


On rejoint le refuge de Cooper Lodge, pas des plus invitants...
We arrive at Cooper Lodge, not the most inviting shelter around...


Sympa la déco! Et on vous épargne les odeurs de bière qui vont avec...
Nicely decorated, huh! At least you don't get the beer whiffs...


La montée se fait plus ardue, on se rapproche du sommet,
It's getting steeper, we're almost there,


La végétation y est encore prise par la glace!
Some of the bushes are still covered in ice!


Les collines du Vermont se déroulent à nos pieds...
The rolling hills of Vermont unravel in front of us...


Même la forêt d'antennes n'arrivera pas à gâcher la beauté d'un tel ciel bleu ;-)
But even a forest of antennas can't ruin such a perfectly blue sky,


Derrière moi, Killington, la plus grande station de ski de l'est des États-Unis, où une poignée de skieurs profitent des derniers jours d'ouverture des pistes.
Behind me is Killington resort, where a few hardcore skiers enjoy the last days of snow,



Un déjeuner rapide, un dernier point de vue, et vite vite, on descend...
A light lunch, one last look around, and quick, quick, it's time to hike down...


Pas trop vite quand même, ça glisse!
Not too fast, though, it's slippery!


 
 crédit photo Tania

Une petite bière pour la route,
A beer for the road,


Quelques mailles endroits, mailles envers dans la voiture, et déjà hâte à la prochaine sortie!
And a few stitches on my new project. I just can't wait for the next hike!

4 commentaires:

  1. Un régal les photos de glace sur les branches et les cours d'eau et pendant ce temps, nous on traversait les gués en mouillant les pieds ou les chaussures! mais bon, ce jour là, on avait un bon 20°.Pour ce qui est d'enchainer les sommets, on a fait aussi mais chacun ne faisait que 500m de dénivelé et on a pris notre temps,. Je suis d'accord avec toi pour ce qui est de prendre son temps, la randonnée OUI mais avec la possibilité de profiter des paysages, de la flore (Ah les champs d'iris de la semaine dernière) de la faune (on s’extasie devant deux petits ânons récemment nés)et comme je dis souvent y a suffisamment de jours pour que les "mord de faim" de vitesse et de km avalés puissent eux aussi trouver leur bonheur sur les sommets.

    RépondreSupprimer
  2. Une bien belle escapade qui fleure bon le retour prochain des beaux jours !
    Il est bien dommage en effet que certains se croient obligés d'en vouloir sans cesse davantage : plus vite, plus haut, plus loin, plus longtemps. Cette quête parfois pathologique du "toujours plus" les fait-elle pour autant mieux profiter de la vie, de la nature, de ses merveilles et de ses bienfaits ? Pour ma part, j'en doute très sincèrement ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Je n'aimerais pas être pressé par le temps en rando... Je me retrouverais à courir derrière tout le temps parce que je m'arrête toutes les deux minutes pour une photo :D

    RépondreSupprimer
  4. Je suis de ton avis concernant la randonnée. Si on ne prend pas le temps, ça ne vaut pas la peine. J'ai des collègues comme ça, qui semblent faire de la randonnée de compétition. Ils m'ont invité à me joindre à eux; d'un certain côté, j'aimerais les accompagner pour apprendre davantage au niveau technique et pour sortir un peu, mais en même temps, je sais que je vais être déçu. Se taper trois heures de route pour ensuite faire le tout au pas de course avant de rentrer... très peu pour moi. Et puis... y'a cet appareil photo qui demande à se faire nourrir! Faut bien prendre le temps!

    RépondreSupprimer