Au diable l'ordre chronologique, je me permets encore une fois d'interrompre les programmes habituels pour vous livrer mes impressions à chaud d'une magnifique parenthèse enchantée entre Champsaur et Valgaudemar !
Avec les amis nous n'avions pas encore eu l'occasion de dormir en cabane cette année, et le weekend de Pâques approchant, l'idée fut lancée. Après une semaine de topotage intensif, la destination s'imposa : direction les Hautes-Alpes :-)
Avec une météo incertaine, nous fixons le départ de Grenoble au milieu de journée. Quelques rebondissements plus tard, nous parvenons enfin à notre premier point de chute : la petite bourgade de l'Ubac (978m), nichée au coeur du Valgaudemar.
Sacs bien chargés sur le dos, nous longeons le torrent de Prentiq à travers de jolies gorges flanquées de hauts sapins,
Après quelques raidillons, nous parvenons à l'entrée du vallon de Prentiq, et la neige fait son apparition ! Il bruine un peu, mais la balade reste bien agréable.
Les chalets de Prentiq sont en vue ! Ces cabanes de pierre, situées à 1350m d'altitude, sont les dernières debout de l'ancien hameau de bergers. Les propriétaires les laissent ouvertes à la morte saison, à disposition des randonneurs de passage,
Mais il faut avouer que l'intérieur n'invite guère au repos...
L'humidité règne, et il faudrait plusieurs jours de grand beau et de beaux feux de cheminée pour espérer assécher un peu les murs de pierre...
Heureusement, ce n'est pas là que nous avions prévu de dormir :-)
On continue de crapahuter, à travers les ruines du hameau et désormais dans l'enceinte du parc national des Écrins.
Les hauts sommets se dévoilent et invitent à pousser l'exploration. Ce ne sera pas pour cette fois, mais nous espérons bien découvrir le col et les lacs de Pétarel un jour !
Tout d'un coup, nous basculons dans l'hiver, et notre abri pour la nuit est en vue ! Si si, à droite en haut de la petite butte...
On a même droit à quelques trouées de ciel bleu,
et une belle luminosité sur la vallée.
Les chamois sont passés par là, mais les timides ne se montreront pas du weekend (ou peut-être est-ce nous qui manquerons de patience pour les observer...)
Après une traversée fastidieuse du champ de neige bien molle (les raquettes au chaud dans la voiture...), la cabane du Sellar (1595m) nous accueille !
La mignonette est bien pleine. C'est qu'il faudra s'y caser à 7, avec quelques grand(e)s gaillard(e)s dans le lot ! Mais avec un peu d'organisation, nous y passerons une excellente nuit.
Une soupente nous permettra de dégager de la place en mettant les affaires du berger et nos sacs à l'abri pour la nuit.
Maurice retrouve Marguerite à grand renfort d'embrassades et tous deux se trouvent une place de choix :-)
Le poêle tourne à plein régime et dehors le jour décline. La soupe carottes-potiron-lentilles corail au lait de coco mijote sur le feu pendant que les plaisanteries vont bon train.
Un petit jeu de tangram avec les matelas, et nous prenons place pour la nuit : 3 sur les couchettes et 4 par terre, ça rentre (juste) !
t'as porté la grosse marmite de soupe sur le dos? ;-) Je suis curieuse, j'aurais aimé voir le dortoir installé! La suite, la suite!!!
RépondreSupprimerLe berger est bien équipé, et puis la soupe dans des bouteilles, c'était bien assez lourd comme ça ! Par contre on a complétement oublié de prendre des photos du dortoir, mais avec la suite, tu arriveras mieux à visualiser ;-)
SupprimerSuper Dorothée , c'est vrai qu'on aurait du la faire cette photo de notre installation, on y retournera :-))
RépondreSupprimerLe décor dégage en effet une impression plus hivernale que printanière, mais ça n'a probablement pas réduit l'intérêt de cette sympathique expédition ni altéré la convivialité qui semble régner dans le groupe. Question : Maurice et Marguerite ont dormi sur couchettes ou bien par terre ? Le bivouac suspendus à un crochet c'est pas très confortable... ;-D
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